En 1338, l’ancien château était composé d’un corps de logis, « lequel chastel était beau et noble et mascollé par tous les endroits. » A l’entrée, la basse-cour avec un grand portail défendu par deux tours étaient entourés de fossés.
Avant le XVème siècle, ce domaine appartenait à une famille noble et ancienne, la famille Esmoingt.
Aux XV et XVIème siècles, il est la propriété de la famille Piédieu de Sainte Feyre (famille proche de la famille royale française)
Le château appartenait à Guillaume Piédieu, lieutenant du sénéchal* de la Marche lorsqu’en 1439 le dauphin (futur roi Louis XI) y séjourna lorsque son père Charles VII séjourna à Guéret.
En 1609, la propriété est vendue aux Mérigot qui occupent des fonctions importantes en Marche mais également à Paris. Le domaine est érigé en marquisat à leur profit.
Vers 1730, Sainte Feyre, d’après un dicton du pays, est « le Versailles de Guéret », son château en effet est à peu près à la capitale de la Marche ce que le palais bâti par le grand roi est à la capitale de la France. Dans l’aveu et le dénombrement rendus au roi par François Mérigot, seigneur de Sainte Feyre, en 1729, il est dit que dans l’enceinte de ce parc est une chapelle, sacrée, dotée et fondée par les prédécesseurs et auteurs dudit de Sainte-Feyre, en l’honneur de Saint Hubert.
Alexandre Philippe François Mérigot, chevalier, marquis de Sainte Feyre, Seigneur de Clameyrat, sénéchal, grand bailli de la Marche épouse le 6 juin 1758 Marie Catherine de Soudeilles. Il présida l’assemblée générale des trois ordres de la sénéchaussée de la Haute-Marche tenue à Guéret en 1789.
En 1770 nait leur fils Achille qui fut le dernier marquis de Sainte Feyre de la famille des Mérigot.
Le château restera dans la famille Mérigot jusqu’après la révolution puis sera transmis par les femmes jusque dans les années 1850.